Le BIOS permet au
système d'exploitation de communiquer avec les circuits électroniques
de la carte mère et des périphériques de manière normalisée.
Cela veut dire que vous pouvez avoir, par exemple, un disque
dur ST506 ou ESDI ou IDE ou SCSI dans votre machine mais que
le système d'exploitation le verra et l'utilisera de la même
manière, sans pilote spécifique, même si les technologies de
ces disques sont différentes.
Toutefois cette idée de
base, qui paraît excellente au départ, n'est en fait utilisée
que par le DOS ainsi que par Windows jusqu'à la version 3.1x.
Mais pourquoi ne plus vouloir
utiliser le BIOS alors que celui a l'avantage de simplifier
la vie des créateurs de systèmes d'exploitation ?
Parce que celui-ci fait partie de la préhistoire du PC et que,
pour faire fonctionner des systèmes d'exploitation et des logiciels
vieux de plus de dix ans, qui tournent encore sur certaines
machines, il n'a guère évolué. Il est donc très peu performant
dans le sens ou, pour un système d'exploitation 32 bits, le
BIOS fonctionne encore en 16 bits et que le passage du mode
16 à 32 bits, et vis-versa, est très consommateur en puissance
du microprocesseur.
En conséquence les systèmes
d'exploitation possèdent tous maintenant des pilotes performants
dédiées aux périphériques auparavant contrôlés par le(s) BIOS.
Le BIOS
est stocké dans une ROM (dont certaines sont "flashables"
et peuvent donc être mises à jour par l'utilisateur. Voir la
rubrique "Flasher le BIOS du PC et certains matériels."
Au démarrage de l'ordinateur, le microprocesseur ne sait pas
comment contrôler le disque dur le lecteur de disquettes, il
ne sait pas comment recevoir des caractères du clavier, comment
afficher à l'écran : en fait il ne sait quasiment rien faire
tout comme une voiture sans conducteur ne sait rien faire seule.
Le BIOS est, en quelque sorte, le conducteur de l'ordinateur
à son démarrage. Ainsi
quand vous démarrez votre machine, la première chose que va
faire le microprocesseur est de commencer à exécuter le code
machine du BIOS. Celui-ci va lui dire ce qu'il doit faire et
en premier tester le bon fonctionnement de la machine :
- tester les circuits
de la carte mère,
- tester la carte vidéo
et lancer le BIOS de celle-ci qui va s'initialiser et permettre
les affichages,
- tester la mémoire,
- tester le(s) lecteur(s)
de disquettes et le(s) disque(s) dur(s)... etc.
Ceci fait il va tenter de
rechercher sur le lecteur de disquette, ou sur le disque dur,
l'existence d'un programme qui pourrait amorcer un système d'exploitation
(c'est à la place de ce programme d'amorçage que se logent certains
virus informatiques). S'il n'y a pas de programme d'amorçage il
lance le BASIC qu'il a intégré dans son propre code. Mais en fait,
comme il n'y a plus de BASIC dans le BIOS depuis des années, chaque
marque de BIOS se comportera de manière différente s'il ne peut
démarrer un système d'exploitation. Enfin
la dernière fonctionnalité du BIOS de la carte mère est de permettre
à l'utilisateur des réglages de certains paramètres :
- date et heure du PC,
- type de lecteur(s)
de disquette,
- paramétrage du/des
disque(s) durs,
- paramétrage du "plug
and play", de l'économie d'énergie, du PCI...
- mais surtout réglage
du chipset de la carte mère.
Comme vous le voyez le
BIOS est indispensable au PC. Dans
le cas qui nous intéresse nous nous pencherons sur la possibilité
de paramétrer le BIOS pour tirer la quintessence de sa machine
sans dépenser un sous de plus.